Potosi: 23 au 24 Septembre 2013

Jour 1 : Descente dans la mine

Apres une nuit plutôt bonne passée dans le bus, j’arrive à Potosi vers 6h30 et me dirige vers mon auberge. La ville est située à 4090 mètres d’altitude, ce qui est en fait la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde. La ville est inscrite au Patrimoine mondiale de l’Unesco.

Potosi est dominée par la mine du Cerro Rico. Celle-ci fut exploitée par les Espagnol pendant plus de 3 siècles et  fut au cœur de l’enrichissement de l’Espagne colonial. . En effet, grâce à ses ressources en argent extraites durant plusieurs siècles du Cerro Rico, Potosi fut pendant longtemps une des villes les plus grandes et les plus riches d’Amérique. Plus de 10 000 galeries furent construite. Chaque année plusieurs millier d’indiens mouraient d’épuisement ou d’intoxication au mercure. .

Encore aujourd’hui la mine continue d’être exploitée (exploitation de l’étain), même si l’exploitation des gisements n’est pas très lucrative.  On y dénombre environ 200 mines, pour une profondeur maximale de 450 mètres.

L’extraction de l’étain n’étant pas suffisamment rentable l’Etat à massivement licencié, mais à encourager les mineur à s’organiser en coopérative privé. Le mineur est responsable de sa production et travaille quant il veut. Son revenu dépend de la qualité de son filon et de la quantité qu’il remonte. Aujourd’hui, environs 6000 mineurs continuent de travaillé dans les mines. L’Esperance de vie est de 45 ans (accidents dut aux explosions et aux maladies pulmonaires).

La mine peut se visiter, et en arrivant à mon auberge je décide de réserver une excursion. Un départ étant programmé à 8h30 du matin.

Ainsi des 8h je pars essayer ma tenue pour visiter la mine. En effet, il faut s’équiper, comme de vrais apprentis mineurs : pantalon, veste, bottes en plastique, casque et lampe frontale.

Nous serons une dizaine au total à la visiter. Il était possible d’explorer la mine avec un guide espagnol ou un guide anglophone. J’ai choisit de faire la visite en espagnol, et c’est tant mieux car nous ne seront au final que trois : moi et deux Equatoriens de 18  ans ayant également pris une année pour voyagé.

Avant de partir dans la mine, notre guide nous amène au marché des mineurs. En effet, il est d’usage d’offrir aux mineurs des feuilles de coca, de l’alcool à 97 degré, des cigarettes et surtout de la dynamite…

Je suis assez impatient de découvrir la mine, malgré les quelques risques que cela peut représenter. De découvrir les conditions extrêmement difficiles dans laquelle des milliers de personnes partent chaque jour travaillé est enrichissant.

Nous finissons par partir dans la mine ou nous y resterons environs deux heures. Sur la porte d’entrée du Cerro Rico, on peut apercevoir des éclaboussures de sang de lama séché : il s’agit d’une offrande faite par les mineurs au Dieu de la mine : El Tio, pour qu’il ne prenne pas le sang des mineurs…  Il s’agit d’une déité diabolisé par les espagnol mais protectrice de mineurs.

La visite est assez éprouvante physiquement. On marche courbé, on rampe dans de longs tunnels, on marche dans des flaques d’eau mélangé à des produits toxiques et surtout la respiration est difficile. Heureusement, j’ai mon foulard qui me permet d’éviter d’inhaler trop de poussières

En cours de route, notre guide (ancien mineur pendant plus de 8 ans) nous fait une démonstration, et fait exploser un bâton de dynamite. Le bruit est ahurissant et l’amas de poussière qui se dégage de l’explosion rend la respiration encore plus difficile. Enfin, nous croisons différents mineurs dont certains travaillent dans la mine depuis plus de 30 ans. Nous leur offrons différents présents acheté  précédemment au marché.

Enfin, nous remontons à la surface. Avant de sortir, nous nous dirigeons vers la statue d’El Tio. Pour le remercier de sa protection, on lui offre des feuilles de coca, des cigarettes et de l’alcool.

Je ne suis pas mécontent de quitter la mine. Il est difficilement imaginable de se dire que certaines personnes passent leurs vies à travailler dans un tel endroit.

En fin d’après midi, je pars me promener dans la ville. Celle-ci possède une somptueuse architecture ainsi que de magnifiques églises, fruit de son passé colonial. Par contre, des l’instant ou l’on s’éloigne du centre, on peut apercevoir les quartiers ouvrier très pauvres qui ceinture la ville (notamment les quartiers situés à proximités du nouveau terminal de bus).

La ville possède également un important marché ou j’y termine la soirée. J’en profite pour gouter une spécialité local, un dessert qui ressemble à une crêpe et servit avec une boisson a base de lait avec des morceaux de je sais pas quoi à l’intérieur. J’ai essayé de demandé ce que c’était mais impossible de comprendre. En tout cas c’était plutôt bon. Apparemment le plat s’appel Sopaipillas et est une sorte de sablé.

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Jour 2 : visite de la ville

Pour ma seconde journée à Potosi, je pars visiter l’un des bâtiments les plus emblématiques de la ville : la Casa de la Moneda (hôtel des monnaies). Il s’agit du plus grand bâtiment colonial des Amériques. C’est dans ce bâtiment, qui date du 16ème siècle, que l’empire espagnol fit « frapper » sa monnaie, avant de l’envoyer vers l’Espagne. Ceci dura jusque dans les années 1869.

Au cours de la visite, on peut apercevoir différentes peintures dont notamment une vierge dont la robe représente le Cerro Rico et qui relate l’histoire de Potosi : les mines, la religion et la Pachamama. On découvre également différentes machines en bois dotées d’énormes engrenages qui servaient à aplatir les lingots d’argent, celles utilisées pour frapper la monnaie, et enfin les outils utilisés pour faire fondre l’argent. Aujourd’hui la Bolivie ne produit plus de monnaie. C’est au Chili qu’est fabriquée la monnaie Bolivienne.

Depuis le début de mon séjour, voila enfin un musée qui m’a particulièrement intéressé. Il aura fallut que ce soit un musée consacré à l’argent. Seul point négatif, pur pouvoir prendre des photos, il faut encore payer.

Apres être partis mangé au marché du coin, je pars visiter le couvent de Santa Teresa construit de 1685 à 1692. Ce couvent a accueilli des jeunes filles issues de familles aristocratique aisées, qui entraient au couvent vers l’âge de 15 ans  et ne revoyaient jamais leur famille. Les jeunes filles étaient alors soumises à un quotidien strict : interdiction de parler, de revoir ses proches, flagellation, travail journalier (broderie, fabrication des hosties…). Cette règle fut supprimée dans les années 1972. Encore aujourd’hui le couvent accueil une dizaine de sœur, mais libre de circulé. Les sœurs d’aujourd’hui fabriquent toujours les hosties, et ce pour toute la région de Potosi. Au cours de la visite, on découvre un patio ou se trouve le plus vieux pommier de Bolivie âgé d’environs 350 ans.

En fin d’après midi, je pars une dernière fois me promener dans la ville puis retourne à mon hôtel. J’en profite pour gouter une autre spécialité locale : le Chambergo (gâteau sec couvert de miel).

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