Chiang Rai : 19 au 22 Mars 2014

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Jour 1 :

Ce matin je quitte de bonne heure la ville et pars en direction de Chang Rai. En chemin, notre chauffeur fait un arrêt au niveau d’un temple situé à une 20  de kilomètre de Chiang  Rai.   il s’agit de l’un des plus beau temple de Thaïlande : le Wat Rung Khun, une architecture étonnante ! Les détails sont impressionnants, tout comme son aspect de porcelaine. Il révèle néanmoins des aspects plutôt étrange…

Apres cet arrêt inattendu, j’arrive  à la gare routière de Chiang Raï en milieu d’après-midi et prends un tuk-tuk qui m’emmène au centre ville. Apres avoir recherché une guesthouse, je pars me renseigner sur le prix de location d’une moto, car dès demain, je pars pour quelques jours d’escapade à travers le triangle d’or. Apres avoir obtenu un bon prix (3 euros la journée), je pars à pied faire un tour dans la ville. A première vue, Chiang Raï n’est pas une ville très attrayante, à pars quelques temples sympathique. Le soir, je pars en direction du night bazar et me promène entre les allées du marché couvert. C’est plein de tout et de rien : beaucoup de babioles et aussi des stands de nourriture…et notamment de sushi : un régale.

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Jour 2 : Chiang Rai – Mae Salong 

Apres un réveil matinal, je pars enfourcher ma magnifique bécane noire, l’aventure commence ! J’ai désormais 3 jours devant moi pour explorer la magnifique région montagneuse du Triangle d’Or, que l’on appelle aussi “région des trois frontières”. Il ‘agit d’une vaste zone montagneuse où se rejoignent trois frontières : celles du Laos, du Myanmar (Birmanie) et de la Thaïlande. Ces trois frontières sont délimitées par deux rivières : la Nam Ruak qui sépare la Thaïlande et la Birmanie ; et le Mékong, qui sépare la Thaïlande et le Laos. La zone est composée de villages richement boisées et d’une multitude d’ethnies montagnardes (akhas, karen, lahu,…). Ces tribus d’origine chinoise ou birmane ont fui leur pays d’origine pour venir cultiver le pavot (opium) sur les terres fertiles du nord de la Thaïlande.

La première étape de mon escapade en moto est le village de Mae Salong, situé à environ 1h30 de moto depuis Chiang Raï. Je longe une route particulièrement sinueuse mais très belle, qui sillonne à travers des collines verdoyantes et offre de très beaux points de vue, même si un imposant brouillard recouvre perpétuellement la région. Je commence également à traverser quelques villages et croise une population bien différente que celle que j’avais côtoyée jusqu’à présent. En chemin, je pars également visiter une exploitation de thé. Je pars faire un tour à pied à travers les rangées de plantations de thé, qui sont cultivées en cascade à flanc de collines. C’est  impressionnant.

Une fois arrivé à Mae Salong et réservé une auberge pour la nuit, je pars en direction d’un village, situé à une vingtaine de km de Mae Salong, et dans lequel 3 ethnies différentes cohabitent, dont l’une d’entre elles sont les “padaung”, également appelées “femmes-girafes”, en raison de leur long cou. Arrivés au village, les premières personnes que je rencontre sont des “yellow lahu”. Les femmes sont reconnaissables à leur veste rouge et noire, qu’elles portent sur une jupe étroite. Elles portent également de gros anneaux dans les oreilles, facilement reconnaissable ! Puis je fini par rencontré les femmes Padaung, qui appartiennent à la tribu des Karen (minorité ethnique tibéto-birmane). Ces femmes portent une sorte d’épais collier-spirale en laiton, enroulé autour de leur cou. C’est à l’âge de 5 ans que les fillettes reçoivent leur premier collier spiral, et celui-ci est remplacé par une spirale plus longue au fur et à mesure de leur croissance, permettant au cou de s’allonger. A l’âge adulte, le collier peut peser plus de 4 kg… J’avais déjà eu la chance d’apercevoir ces femmes en Birmanie, mais aujourd’hui je suis le seul touriste au milieu de ces gens et c’est vraiment agréable. Malheureusement ils ne parlent pas un mot d’anglais et c’est assez difficile de communiquer avec eux.

Après ça, je retourne à Mae Salong et par visiter les villages alentours dont notamment un village Akha. Je découvre tout un tas de maisonnettes en bois et en bambou construites sur pilotis, et recouvertes d’un épais toit d’herbes sèches. Les Akhas sont originaires du tibet et font partie des ethnies les plus pauvres. Une femme du village m’interpelle et m’invite à venir chez elle. Je rencontre ainsi sa famille et m’offre à boire à manger. Malheureusement, ils ne parlent pas non plus anglais et nous communiquons principalement par geste. Mais c’est tout de même une très belle rencontre.

Je reprends ensuite la moto pour explorer les prochains villages dont notamment un village lahu et un chinois. En fin de soirée, je retourne à l’auberge.

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Jour 3 : Mae Salong – Chiang Saen via le Triangle d’or

Après une bonne nuit de sommeil, je reprends de nouveau le scooter. La première étape du jour consiste à rejoindre la ville de Mae Sai en passant par le Doi Tung, le point culminant de la région qui culmine à environ 1500 m.

Le route qui m’emmène a Doi Tung est une route sinueuse de montagne mais de très bonne qualité. Encore une fois, j’ai l’impression de rouler en France. De plus, les paysages sont spectaculaires. Apres une heure de route je finis par arrivé à Doi Tung et pars visiter la maison de l’ancienne reine mère décédé il y’a quelques année. La maison, de type Suisse est impressionnante. Les thaïlandais voue un véritable culte a cette femme, mère de l’actuel roi.

Je pars ensuite en direction d’un temple situé au sommet d’une colline. En chemin, je tombe par hasard sur sorte de refuge pour oiseau. Sauf que tout est laissé à l’abandon. Rien n’est entretenue, des oiseaux circulent en toute liberté, tandis que d’autres sont enfermé dans des cages. Néanmoins, tous les Oiseaux enfermé avait de la nourriture dans leur gamelle. Quelqu’un doit venir de temps en temps pour les nourrir. Mais c’était vraiment étrange et glauque.

Je longe ensuite une route très boisée et fini par arriver au temple duquel je suis censé avoir un beau panorama. Malheureusement, le ciel est toujours voilé et je ne vois pas grand chose, mais le temple est plutôt joli. Pour la petite histoire, c’est un lieu de culte important puisqu’un des chedi renfermerait une clavicule de Bouddha !

Je poursuis ensuite ma route en faisant de nombreux arrêt pour admirer les somptueux paysages. Je passe à travers de nombreux check-point, où des militaires armés me demandes où je vais. La région est très contrôlée à cause des importants trafics d’opium. Au niveau d’un check point, je découvre un camp militaire birman. Je me trouve à quelques centimètres de la Birmanie. C’est assez drôle.

J’arrive un peu après à Mae Sai, qui est un gros bourg frontalier entre la Birmanie et la Thailande. L’endroit n’a absolument rien d’exceptionnel et est surtout fréquenté par des locaux qui font la navette entre les deux pays et les touristes qui viennent passé la journée ici pour acheter des souvenirs. Je ne traine pas plus longtemps dans e coin et repars rapidement.

Apres ca, finis les routes de montagnes sinueuses et abruptes, je roule sur une route goudronnée toute neuve… et toute droite ! Peu de temps après, j’arrive à Sop Ruak, c’est à cet endroit précis où l’on peut voir les trois frontières se rejoindre, au niveau du confluent entre la Nam Ruak et le Mékong… Je grimpe au sommet d’un temple jusqu’au promontoire d’où j’aperçois effectivement les trois pays : je suis en Thaïlande, devant moi, le Mékong qui sépare le Laos (à droite, ou je serais demain) et la Birmanie (à gauche, ou j’étais il y’a un mois)… splendide et plutôt légendaire comme endroit !

Hormis ça, le village de Sop Ruak ne présente aucun intérêt donc je poursuis jusqu’à Chiang Saen, charmant petit village sur le bord du Mékong. C’est comme un petit bout du monde où les touristes ne se bousculent pas ! Je dépose mes affaires dans une chambre avant de filer à pied le long du Mékong pour admirer le coucher du soleil. L’endroit est particulièrement agréable !

Le soir, je pars diner autour d’une table basse installée au bord du Mékong, je suis assis sur une natte en paille de riz ! Il y en a des dizaines comme celles-ci installées tout le long du fleuve par des petits vendeurs ambulants.

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Jour 4 : Chiang Saen – Chiang Raï et départ pour Chiang Khong

Aujourd’hui il s’agit de mon dernier jour en Thaïlande. Je repars en direction de Chang Rai et profite des derniers paysages qui me sont offert ici.

Arrivé dans la ville, je rends mon scooter et pars prendre un bus local qui doit m’emmener à Chiang Khong, situé à la limite avec le Laos. J’en profite pour faire la rencontre de Sam, un français qui se rend aussi au Laos.

Apres 3 heures de route, le bus nous dépose au milieu de nul part et nous dit que le poste frontière est situé à 3 kilomètres d’ici et qu’il faut prendre un tuc tuc pour s’y rendre. On décide de s’y rendre à pied et faisons la rencontre d’une autre française qui fait du volontariat à Huexai, ville frontière avec Chiang Khong.

Nous nous essayons au stop et après à peine 2 minutes, un local en scooter avec remorque nous prend en stop et nous emmène jusqu’au poste frontière. Et c’est ainsi, à l’arrière d’une remorque que je quitte le pays. C’est trois semaine dans le nord auront été parfaites. Je ne regrette absolument pas d’avoir fait l’impasse sur le sud du pays. Le nord est beaucoup plus authentique et offre de somptueux paysage. De plus, j’aurais fait de très belle rencontre.

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