Kamikochi : 29 Juin 2014

Aujourd’hui, je me rends dans la vallée de Kamikochi. Il s’agit d’une destination très courue au Japon pour les touristes à la recherche de beaux paysages de montagne. Kamikochi est perché à une altitude de 1500 mètres au pied de la chaîne montagneuse du Mont Hotaka. C’est un plateau qui longe la rivière Azusa sur 15km dans le parc national de Chubu-Sangaku, dans les Alpes Japonaises de la préfecture de Nagano. La vallée ouvre courant avril et ferme le 15 novembre tous les ans. Elle est fermée l’hiver.

Les montagnes qui encerclent Kamikochi appartiennent au massif des Alpes Japonaises et font partie des plus hautes du Japon. De nombreux chemins de randonnée permettent d’en atteindre les sommets et il est possible de faire des treks de plusieurs jours pour aller de sommet en sommet.

Ainsi, pour m’y rendre je dois tout d’abord prendre un train puis un bus qui m’emmène jusqu’à l’entrée du parc national. Il m’aura fallut environs 1h30 pour y arriver. De la, je par me renseigner auprès de l’office de tourisme pour savoir ou dormir. On m’avait prévenu que les prix y étaient assez chère mais qu’il existait des campings. Malheureusement, le prix du camping est de 7000 yens (soit 60 euros), par contre, si on a une tente c’est 5 euros. Bien sur je n’en ai pas.

Ne souhaitant pas payer un tel prix je décide de n’y rester que la journée. Il y a plusieurs sentiers faciles qui circulent autour de Kamikochi, et pour ceux qui veulent un peu plus dur, il y’a le mont Hotaka. Ainsi, J’avais prévu de me balader autour du lac aujourd’hui, et de faire l’ascension du mont Hotaka (3100 mètres) le lendemain (ca prend normalement 8-9h). Je décide donc de ne faire que l’ascension du mont. Par contre, le dernier bus est à 17h et il est 10h30. J’ai donc que 6h pour faire l’ascension. Il s’agit d’un parcours long de 6 kilomètre avec 1700 mètre de dénivelé. On va voir si je suis capable d’exploser le chrono.

Néanmoins, l’hôtesse m’avait prévenu que l’ascension sur le mont était fermé car il y’a encore de la neige et donc relativement dangereux sans crampons. Décidément, c’est mon jour. Mais bon, je ne suis pas venu pour rien et décide quant même de tenter l’ascension. On verra bien.

Je débute ainsi mon ascension  vers Oku-Hotaka-Dake (3190 m) depuis Kamikochi (1500 m). C’est long et sportif (1700 m de montée) mais c’est magnifique. La première étape consiste à longer la rivière Azusa jusqu’à un embranchement qui indique clairement la direction du Hotaka. En chemin, je croise de nouveau un groupe de singes. Mais cette fois, tout s’est bien passé.

Ensuite je commence à monter à travers une forêt dense pour déboucher sur un éboulis de pierre. A ce stade on domine déjà bien la vallée. Le temps est un peu couvert, mais ca pourrait être pire. Je finis ensuite par arrivé au refuge Dakesawa-Hutte, à 2200, au pied de la chaine des Hotaka.  Normalement il faut compter entre 1h45 et 2h30 jusqu’au refuge selon le rythme de marche (700 m de montée et de la distance), je l’ai fait en 1 heure. C’est bon je suis dans le rythme.

Le chemin part ensuite Nord-Est pour attaquer la « véritable » ascension. Et c’est vrai que c’est très raide : on pose les mains sans arrêt mais ça n’est jamais dangereux. Il y a même quelques échelles. Par contre, il y’a par endroit un peu de neige, ce qui rend le parcours quelques peu glissant, mais rien d’insurmontable.

Au cours de mon ascension le temps se couvre et il commence à pleuvoir, ce qui rend pour le coup la montée dangereuse. Heureusement, après 5 minutes de pluies, le ciel bleu fait son apparition, dégageant complètement les sommets et m’offrant une vue imprenables sur la région : juste parfait.

Après 800 m de montée abrupte (chemin sans concession mais bien tracé), j’atteins enfin la crête située juste sous la cime du Mae-Hotaka-Dake. Je suis à 3000 m ! Depuis le refuge, il faut compter au minimum 2h00. Je l’ai fait en 1h15, par contre j’y ai laissé de l’énergie et je commence à être bien fatigué et avec quelques crampes qui font leurs aparitions.

Depuis cet endroit, on a donc le choix de gravir le Mae-Hotaka (30 min) ou bien de continuer vers le Oku-Hotaka qui est un peu plus loin. Etant donné que le temps commence à me faire défaut et que je commence à fatigué, je préfère renoncer et pars en direction du Mae-Hotaka. Il me faut 20 minutes pour atteindre le sommet.

Malheureusement, depuis le sommet, la vue s’est complètement couverte et je n’y vois plus rien. Je m’autorise tout de même une petite pose casse croute à base de pain et de confiture à plus de 3090 mètres d’altitude. C’est quant même pas mal.

Apres ca, il me faut redescendre. J’ai le droit de temps en temps à quelques averses rendant la pierre glissante. Finalement, après 2h30 de descente et les genoux en compotes (et les pieds bien trempés), je finis par retourné sur Kamikochi. Il est 16h30 et mon bus est dans trente minutes. Il m’aura fallut 5h30 pour faire l’ascension qui se fait normalement en 9h.

De la, je prends le bus direction Takayama. A peine monté que je m’endors et c’est l chauffeur qui viendra me réveiller en m’indiquant qu’on est arrivé. De la, je pars à la recherche de mon auberge. Malheureusement je me trompe complètement de direction et me retrouve à l’opposé de la ou je devrais être.

A ce moment, je commence à craqué et une japonaise ayant pitié de moi me demande ou je dois aller. Et par chance, elle et son mari m’y emmèneront en voiture. Gros coup de chance. L’auberge est située à l’encart de la ville et offre une très belle vue panoramique sur les montagnes avoisinantes. Apres ca, je fais la rencontre d’un japonais qui dors dans le même dortoir que moi (on est que tous les deux dans l’auberge) et il me propose de partager son repas avec lui ainsi que du saké provenant de la région : plutôt cool.

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